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Le point de vue biblique
POUR UNE VRAIE REPENTANCE

Le mot repentance résonne avec force dans nos églises où l’accent est mis, d’abord et avant tout, sur l’expérience de la nouvelle naissance. Certaines d’entre elles voient dans la repentance et le salut une seule et même expérience. Le sujet est abordé pour un temps et finalement mis de côté.

Le grand nettoyage
Les premiers pas, dans la vie d’un jeune chrétien, sont fortement orientés par les pressions exercées par son église locale et les membres qui la constituent. Le but, trop souvent recherché dans les églises, est d’amener le nouveau candidat à devenir un « bon chrétien », et ce, dans les plus brefs délais. Pour l’atteindre, il suffit que ce dernier cesse de pratiquer des activités évidentes à la vue telles que: fumer, blasphémer, consommer de l’alcool, etc., pour les remplacer par la prière, la lecture quotidienne de sa Bible et la fréquentation assidue à l’église le dimanche. Voilà tout! Dès que le nouveau semble avoir bien intégré ces quelques pratiques, il est alors considéré comme un chrétien qui progresse sur le chemin de la maturité.

Mais, ce n’est pas le cas!
La maturité chrétienne et l’intégration de ses valeurs morales sont deux choses fort différentes et, trop souvent nous changeons l’ordre de leur rôle respectif. En poussant davantage un jeune croyant à acquérir des qualités morales, même si celles-ci sont issues de la Parole de Dieu, nous commettons une grave erreur. Nous laissons ainsi sous-entendre que la vie chrétienne se résume par la simple pratique d’une bonne moralité qui devient l’unique sceau d’un bon témoignage chrétien. L’acquisition des valeurs morales bibliques est assurément un idéal souhaitable pour tout croyant mais, pour y arriver, il y a un ordre établi.

L’extérieur de la coupe
Penser, que le Seigneur vise d’abord une réforme morale dans nos vies et nos sociétés, est un faux raisonnement, pourtant, nous avons tendance à y croire. Or, c’est en fait plus subtil que nous l’imaginons. Assurément, Jésus souhaite nous voir grandir en maturité de manière à ce que notre moralité soit transformée par l’influence de Sa Parole et de Son Esprit dans nos vies, mais là n’est pas son but ultime. Rappelons-nous que le Seigneur a durement critiqué les pharisiens qui adoptaient ce type d’approche. «Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! Parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et qu'au dedans ils sont pleins de rapine et d'intempérance. Pharisien aveugle! Nettoie premièrement l'intérieur de la coupe et du plat, afin que l'extérieur aussi devienne net» (Matthieu 23:25-26).

Un problème d’interversion
Sans nous en apercevoir, nous mettons la charrue devant les bœufs. Ce n’est pas tant la moralité, phénomène tout à fait extérieur qui doit d’abord être atteint, mais la vie intérieure de l’homme, ses idées, ses opinions et ses raisonnements. La Parole de Dieu l’appelle: l’entendement (en grec: noos). C’est dans ce lieu que le travail doit premièrement s’effectuer. D’ailleurs, le mot grec pour repentance est metanoïa et signifie: changement d’idée, ou changement de noos. Donc, si le noos est touché et transformé par le Seigneur, toute notre moralité s’en trouvera influencée à son tour. Le cœur de l’homme est la première cible visée par Dieu pour que des changements durables et vrais viennent transformer sa vie morale, non l’inverse. Enfin, le but ultime de la vie chrétienne, Jésus nous le rappelle dans ce verset: «Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ» (Jean 17:3).

Réal Gaudreault, pasteur de l’Assemblée Chrétienne La Bible Parle, Saguenay.

 


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