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Aracy 12 - l'épisode le plus important!

Mais… où sommes-nous ce matin? Aracy aurait-elle grandi au point de se trouver déjà dans une autre école? Non: elle n'a que neuf ans. Aurait-elle déménagé avec ses parents adoptifs? Les aurait-elle quittés? heureusement pas. Alors?
Nous sommes toujours à la Mission caiua de Dourados. Mais les enfants qui chantent sont ceux de l'école du dimanche. C'est à l'église qu'ils se sont réunis.
Quand elle est entrée pour la première fois dans l'église, Aracy a été très impressionnée. Certes, ce n'est pas une cathédrale, mais, pour la jeune Indienne, que le plafond paraissait haut, que les murs étaient éloignés, et que de bancs partout!

- Chante avec nous Aracy! dit une charmante jeune fille. Chanter? La petite Indienne est toujours d'accord. D'ailleurs cette mélodie est l'une de ses préférées. Avec ses camarades, elle entonne donc, en portugais:
- Eu só confio no Senhor para me guiar… Ces paroles veulent dire: "Pour me guider, je ne fais confiance qu'au Seigneur." Des mots dont la petite Indienne ne peut évidemment pas comprendre toute la signification. Peu importe. La mélodie est jolie. Pour l'enfant c'est cela qui compte. Au milieu de ses camarades, mignonne et spontanée la petite Indienne marque le rythme en penchant la tête d'un côté puis de l'autre.

Elles ne sont pas toutes justes, ces voix enfantines, mais elles ont de l'élan.
Eu só confio no Senhor para me guir… reprennent-elles toutes en chœur.
Aracy fréquente l'école du dimanche depuis plusieurs semaines déjà. Elle aime les chants et toutes les belles histoires qu'on raconte. mais un jour, la monitrice a posé à l'enfant une question qui a laissé la petite Indienne très perplexe:
- Tu ne voudrais pas, toi aussi, accepter le Seigneur Jésus dans ton cœur?
Aracy a baissé les yeux, intimidée et même très gênée. Elle n'a rien répondu, mais dans sa tête aussitôt un tas d'autres questions se sont bousculées:
Comment peut-on accepter quelqu'un qu'on ne connaît même pas? Le Seigneur Jésus, je ne l'ai jamais vu. Il est comment? Il est où? Comment est-ce qu'il peut me parler puisqu'il n'est pas ici?

- Chez nous, a souvent réfléchi l'enfant depuis lors, il y a Raypu, le dieu-tonnerre. On peut l'entendre, lui. Yvytu aussi, surtout quand il se promène en soufflant très fort au sommet des grands arbres. Des fois, on dirait qu'il se fâche! Et puis, on a Kwararay, le dieu-soleil, qu'on peut voir tous les jours, et le dieu-eau qui se laisse même toucher. Mais le Dieu des chrétiens… Il nous aime, paraît-il. C'est vrai que les nôtres nous font peur. Pourtant je ne comprends pas. En mettant des nuages dans le ciel, il promet de la pluie. Alors nous, on attend, on se réjouit: ça ferait tant de bien! Mais la pluie tombe plus loin. Pas une goutte chez nous! On ne fait pas comme ça quand on a promis quelque chose à quelqu'un!

- Aracy, demande un autre jour Dona Loide, tu ne voudrais pas laisser entrer le Seigneur dans ta vie?
Cette fois. la petite Indienne ne se contente pas de baisser les yeux. Elle répond quelque chose à sa mère adoptive;
- Mais comment, puisque je ne l'ai jamais vu? Il n'est jamais entré en contact avec moi. Il se s'est jamais montré à moi, il ne m'a pas parlé. Alors… comment est-ce que je peux croire qu'il existe?
La missionnaire se tait. Elle comprend la difficulté de l'enfant. Il faut certainement qu'elle parle beaucoup plus d'Aracy au Seigneur Jésus que du Seigneur à la petite Indienne. Et c'est ce qu'elle va faire.
Le temps passe. Voici déjà novembre, puis la fin de l'année. Ce soir, beaucoup de gens se réunissent à l'église. C'est le 31 décembre. Ils ont décidé d'être ensemble pour passer d'une année à l'autre. Ils vont chanter des cantiques, lire la Parole de Dieu, prier, chanter encore, heureux d'être tous réunis.
Aracy accompagne naturellement M. Orlando et Dona Loide. Et la soirée commence. A présent, le frère de Dona Loide s'adresse à l'auditoire. Lui aussi est missionnaire. Bible en main, il parle du chemin parcouru durant l'année écoulée, et des prochaines étapes.
- Le Seigneur Jésus désire accompagner chacun pour protéger, conseiller, conduire. Il a dit: "Je suis avec vous tous les jours." On ne le voit pas avec nos yeux, on ne l'entend pas avec nos oreilles. Mais nous avons un cœur. C'est là qu'il désire habiter.
- Quand on le laisse entrer, alors Jésus sait parler un langage que notre cœur comprend. On n'est plus jamais seul. Il devient notre ami. La preuve qu'il nous aime? A cause de nos péchés, il est mort sur une croix. Ah! Mais tout ne s'est pas arrêté là. Jésus a repris vie parce qu'il était Dieu. Il nous attend au ciel. Et pourtant, il vient déjà dans le cœur de ceux qui croient en lui.

Assise sur un banc entre ses parents, Aracy écoute, très attentive.
- Aujourd'hui, maintenant, poursuit son oncle, qui veut croire en Jésus? Et qui veut l'inviter? Que la personne qui décide cela vienne vers moi, et je prierai pour elle. Le missionnaire s'est tu. Alors, dans l'église silencieuse, soudain on entend des pas, ceux d'un enfant, d'une petite Indienne qui s'avance toute seule.

Aracy a compris. Puisque ce Dieu l'a aimée à ce point, elle aussi veut l'aimer. Elle veut qu'il soit son Dieu. Elle croit en lui, sans voir, sans entendre, sans toucher…

Jeune lecteur! Tu aimes cette belle histoire de la petite Indienne. Mais aujourd'hui, il faut que je te pose une question. La voici: Ce qu'une petite indienne a pu comprendre, l'as-tu compris, toi? Ce qu'elle a cru tout simplement, le crois-tu, toi aussi? Ce Sauveur qui est devenu son Sauveur, est-il aussi le tien? Peut-être pas encore? Alors n'attends pas plus. Fais comme Aracy. Et Jésus sera aussi ton ami, pour toujours.

Texte: Samuel Grandjean


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